Anax Imperator
bureau libellule

2010
75 x 280 x 300 cm
Composite époxy

Projet réalisé pour la Biennale de la Création 2010, Eglise St Louis de la Salpêtrière, Paris.

Avec le concours de :

Charles Auburtin, artiste peintre
Bernard Aujogue, Sté Espace & Cie
Olivier Gloton, Sté Cimes Electronics
Laurène Tournier, photographe

 

"Magnifique et gracile, l'Anax se tient là,

t'attend, t'appelle, frémissant, pour sillonner le biotope.

Rêve de vol et de liberté...

Immobilité et vitesse folle... ensemble..."

 

Découvrir le cheminement de 4 mois de fabrication...

 

Mon idée était de donner corps à un concept improbable : suggérer le travail comme un envol onirique en chevauchant une libellule, hybride animal machine ergonomiquement utilisable.

Meuble qui se désactiverait de toute fonction une fois le travail terminé en repliant ses ailes, pour n'être plus que lui-même; puis qui effectuerait une "chorégraphie" lors de sa remise en fonction...

 

Pour affiner mon projet j'ai commencé par tracer des gabarits à l'échelle 1/5ème, avec l'intention d'une maquette...

... Gabarits reportés sur des blocs de mousse polyuréthane au grain très fin...
... un peu difficile après découpe de percevoir la légèreté de la libellule...
... mais bon, tout n'est pas perdu...
... voilà, ça commence à ressembler à quelque chose !...
... En s'inspirant libremet de la réalité, la maquette est mise en peinture par l'artiste peintre Charles Auburtin...
... La maquette est alors photographiée par Laurène Tournier, pour le catalogue et la presse, car je pressens déjà que la réalisation m'occupera jusqu'au dernier moment...
... En parallèle de la maquette de style, j'ai également réalisé une maquette de structure à la même échelle...
... avec les articulations qui permettront l'animation du meuble...
... C'est donc par cette première ébauche que commence la réalisation. ...
... La queue articulée est mise en place...
... OK, ça va le faire...
... Il s'agit d'une mécanique en bois "intégrée", les buttées font partie intégrante de la forme et les articulations sont assurées par des axes acier montés sur bagues bronze...
... Les ailes "leurres" sont montés sur des rotules bricolées, pour pouvoir modéliser le mouvement :
Replié...
... en fonction...
... il faut ensuite modéliser un système de guidage...
...
... et évaluer si ça passe...
... voici un système plus sérieux, entièrement constitué de pièces prototypes moulées en composite époxy...
... et voilà le système de guidage finalement retenu...
... et le tout implanté dans un cadre composite...
... avec son système de tirage par cable...
Voici l'ensemble de la structure finalisée. Le cintrage des tubes alu du piètement a été corrigé...
... ils sont alors renforcés de fibre de verre/époxy...
... puis garnis de mousse pour obtenir une préforme...
La queue est elle aussi garnie de mousse, en respectant les débattements...
...Et le tout est rassemblé...
... jusqu'à constituer une préforme complète.
La sculpture peut alors commencer...
.... La phase suivante est la stratification de renforts de fibre de verre orientée...
... Le respect de la forme est essentiel à ce stade, même s'il y a de quoi en douter !
... un plan de joint est créé car certaines parties seront démontables...
... après de longues phases de dressage et d'état de surface par ponçage et apprêts successif en cabine...
... l'ensemble est enfin remonté et prêt pour la peinture...
... c'est le moment d'imaginer le vol d'essai...
... les carters latéraux sont démontables pour permettre l'accès à la mécanique et à la motorisation...

.... Après mise en service des moteurs, des leurres d'ailes sont posés pour réaliser les ultimes test : vidéo

Il est alors temps pour Charlie de commencer la peinture...
... Ce serait peut-être pas mal de lui trouver des ailes à cette bestiole !

J'ai décidé d'être assez proche de la réalité en misant sur un réseau de nervures structurelles et une membrane fine et transparente...

La première étape consiste en un moule perdu sculpté en creux dans une mousse polyuréthane...

... en fait ce n'est pas un, mais quatre moules qui seront nécessaires : un par aile...
... chaque nervure fine reçoit alors un renfort polyamide...
... qui est imprégné avec une résine époxy, alors que les nervures principales sont largement renforcées de fibre de verre...
... voilà le résultat en fin de stratification...
... puis après durcissement...
... Les moules sont alors détruits...
... et les pièces nettoyées à la brosse métallique...
... une bonne séance d'ébavurage permet de redéfinir les formes...
... et voilà le résultat.
... il est temps de réaliser le collage de la membrane transparente...
... jusqu'à obtenir un jeu d'ailes opérationnelles !
Le tout pendant l'expo à la Salpêtrière.